[ENG - FR] Slumberland - In the World of Dreams - Review

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[ENG]

Slumberland - In the World of Dreams (Slumberland), directed by director Francis Lawrence, is on the Netflix catalogue and loosely based on the comic strip Little Nemo by Winsor McCay.

Plot: A young girl finds the map of Slumberland, the kingdom of dreams, and together with an eccentric thief named Flip decides to go in search of the legendary pearls that can grant every wish...

Scrolling through various posts on Facebook, I had come across a couple of surprised opinions from people who were expecting a cosmic silliness and instead found themselves in front of an enjoyable and even non-trivial film dealing with quite sensitive topics, hence the decision to give it a chance. In fact, Slumberland is not as demented as the promotional photos of a cuckolded Jason Momoa would suggest, and while it doesn't reach the poetry peaks of a splendour like A Monster Calls, it delicately tackles a couple of very sad topics.

Without making too many spoilers, Slumberland is about grieving and the difficulty of dealing with the real world when depression sets in, such that all you want to do is sleep, to escape the dark thoughts clouding your mind; the world of Slumberland is a joyous kaleidoscope full of adventures, where there is also the hope of seeing those who have died and spending part of existence with our deceased loved ones again. Here the viewer's attention is 'diverted' a little by the funny and borderline surreal situations that little Nemo is forced to face, Momoa's giggly, animalistic nature and the stuffed pig, but this does not detract from the fact that Nemo's desire to stay in Slumberland is understandable and very sad.

Different points of view

Slumberland is also quite realistic and balanced in another aspect that is often exacerbated in films either positively or negatively, namely that of the children's relocation to new schools or families. Usually, the plot only chooses the point of view of the child protagonist, especially in this kind of children's film, but here the story is also filtered through the eyes of an adult who finds himself not knowing how to handle the newness of his life.

Uncle Philip is neither a person full of qualities nor one of those wicked stepfathers who treat their little guests with fish in the face, he is simply a very normal guy used to being alone who has absolutely no idea how to relate to others and, of course, having a good soul he suffers, also because with Nemo he makes one mistake after another. You will have realised that I really enjoyed the character of Philip, played by a sweet and nerdy Chris O'Dowd to whom the script offers ample space for development and who, despite everything, manages not to be 'devoured' by the exuberant Jason Momoa. To the latter ('beautified' but not penalised by soft ears, goat horns in full view) goes the honour of having managed to avoid taking the whole stage, despite the risks inherent in the character of Flip, and of having played the latter by putting his own spin on it, even managing to find a nice alchemy with little Marlow Barkley.

It may be that the beautiful storyline put me in a good mood, but I managed not even to feel annoyed by the invasive CGI. The latter is obviously indispensable during the sequences set in Slumberland, where the fantasy of the animators and the director gives rise to some remarkable scenes, such as that of the Spanish dancer's dream, full of colourful butterflies, but it creates a tangible sense of posturing inside the lighthouse where Nemo lives and, unfortunately, also in the moments when the characters find themselves at sea, where the gap between actors, boat and background is very visible.

Small flaws that can be overlooked, as it would be a shame not to give this Slumberland a chance, perfect for the whole family and delightful even if you don't have children!


The photos have been taken from individual images from the Netflix trailer, available for free on YouTube or other sites.


[FR]

La Petite Nemo et le Monde des rêves (Slumberland), réalisé par le cinéaste Francis Lawrence, est au catalogue de Netflix et s'inspire librement de la bande dessinée Little Nemo de Winsor McCay.

Plot : Une jeune fille trouve la carte de Slumberland, le Royaume des rêves, et avec un voleur excentrique nommé Flip, décide de partir à la recherche des perles légendaires qui peuvent exaucer tous les vœux...

En parcourant divers posts sur Facebook, j'étais tombée sur quelques avis surpris de personnes qui s'attendaient à une niaiserie cosmique et qui se sont retrouvées à la place devant un film agréable et même non trivial traitant de sujets assez sensibles, d'où la décision de lui donner une chance. En fait, Slumberland n'est pas aussi démentiel que les photos promotionnelles d'un Jason Momoa cocufié pourraient le laisser penser, et s'il n'atteint pas les sommets de poésie d'une splendeur comme A Monster Calls, il aborde avec délicatesse quelques sujets très tristes.

Sans faire trop de spoilers, Slumberland traite du deuil et de la difficulté d'affronter le monde réel lorsque la dépression s'installe, au point que tout ce que l'on veut faire, c'est dormir, pour échapper aux idées noires qui obscurcissent notre esprit ; le monde de Slumberland est un joyeux kaléidoscope plein d'aventures, où il y a aussi l'espoir de revoir ceux qui sont morts et de passer à nouveau une partie de l'existence avec nos proches décédés. Ici, l'attention du spectateur est un peu "détournée" par les situations drôles et à la limite du surréel auxquelles le petit Nemo est obligé de faire face, par la nature animale et rieuse de Momoa et par le cochon en peluche, mais cela n'enlève rien au fait que le désir de Nemo de rester à Slumberland est compréhensible et très triste.

Des points de vue différents

Slumberland est également assez réaliste et équilibré sur un autre aspect qui est souvent exacerbé dans les films, que ce soit positivement ou négativement, à savoir le déménagement des enfants vers de nouvelles écoles ou familles. Habituellement, l'intrigue choisit uniquement le point de vue de l'enfant protagoniste, surtout dans ce genre de film pour enfants, mais ici, l'histoire est également filtrée par les yeux d'un adulte qui se retrouve à ne pas savoir comment gérer la nouveauté de sa vie.

L'oncle Philip n'est ni une personne pleine de qualités, ni un de ces beaux-pères méchants qui traitent leurs petits invités avec des poissons dans la figure, c'est simplement un type très normal habitué à être seul qui n'a absolument aucune idée de la façon d'entrer en relation avec les autres et, bien sûr, ayant une bonne âme, il en souffre, aussi parce qu'avec Nemo il fait une erreur après l'autre. Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup apprécié le personnage de Philip, interprété par un Chris O'Dowd doux et ringard à qui le scénario offre un large espace de développement et qui, malgré tout, parvient à ne pas se faire " dévorer " par l'exubérant Jason Momoa. À ce dernier ('embelli' mais pas pénalisé par des oreilles molles, cornes de bouc bien en vue) revient l'honneur d'avoir réussi à ne pas occuper toute la scène, malgré les risques inhérents au personnage de Flip, et d'avoir joué ce dernier en y mettant du sien, parvenant même à trouver une belle alchimie avec le petit Marlow Barkley.

Il se peut que la belle intrigue m'ait mis de bonne humeur, mais j'ai réussi à ne même pas me sentir agacé par les CGI envahissantes. Cette dernière est évidemment indispensable lors des séquences se déroulant à Slumberland, où la fantaisie des animateurs et du réalisateur donne lieu à des scènes remarquables, comme celle du rêve de la danseuse espagnole, pleine de papillons colorés, mais elle crée un sentiment tangible de posture à l'intérieur du phare où vit Nemo et, malheureusement, également dans les moments où les personnages se retrouvent en mer, où le décalage entre les acteurs, le bateau et le fond est très visible.

Petits défauts que l'on peut négliger, car il serait dommage de ne pas donner une chance à ce Slumberland, parfait pour toute la famille et délicieux même si l'on n'a pas d'enfants.


Les photos ont été prises à partir d'images individuelle du trailer, disponibles gratuitement sur YouTube ou d'autres sites.



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3 comments
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Je me tâte, j'en parlerai à mon épouse avant de décider si on le regarde ou pas :-)
Merci pour la présentation.

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ItharaGaian
Principauté du Bastion (@hive-143869 Community)
Sélection Manuelle

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Est un film agréable à regarder et non banal, recommandé.

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