KAGITSUKI TERRARIUM, LA DYSTOPIE DE YUNA HIRASAWA

Cela faisait un moment que je n'avais pas trouvé un bon manga à lire, mais le mois dernier, grâce à la recommandation d'un camarade de classe, j'ai pu lire le premier volume de Terrarium, de Yuna Hirasawa. Ce sont mes premières impressions après avoir presque terminé la lecture du deuxième volume également.

Le scénario post-apocalyptique et plein de mystères du manga publié par Hikari.

Dans un monde post-apocalyptique où l'humanité survivante est sur le point de disparaître et où les robots semblent être la clé pour retrouver la mémoire collective, Chico et Pino voyagent de colonie en colonie pour découvrir la vérité sur leur mère et le désastre qui a englouti l'arcologie entière (le gigantesque et presque inconnu écosystème synthétique dans lequel les humains vivent depuis des générations avec les robots) pour découvrir l'origine du déclin et sauver l'humanité.

Certes, Terrarium n'impressionne pas par l'originalité de son intrigue ou de son décor, et souffre d'une certaine naïveté tant dans la narration que dans le style des dessins, mais il a le mérite de savoir se jouer des clichés et de réussir à réunir dans ces deux premiers volumes - il y en a quatre au total - une intrigue intéressante, une construction du monde convaincante et des personnages bien définis.

Chico est un humain, un très jeune technologue d'investigation - un mélange de médecin et d'ingénieur en informatique, donc capable de soigner aussi bien les humains que les robots - qui enquête sur les affaires de l'arcologie et les responsables du déclin qui la balaie. Pino - en fait P1no - est un robot, le frère de Chico, qui comme elle est impliqué dans l'enquête sur l'arcologie et leur mère, un personnage encore mystérieux mais qui semble jouer un rôle central dans la résolution de l'énigme.

L'enquête sur l'arcologie et le passé de l'étrange paire de frères et sœurs (pourquoi Pino est-il un robot ? dans quel sens sont-ils frères ?) sont deux des éléments qui soutiennent la structure de l'intrigue, qui s'articule en une série d'épisodes presque sans lien entre eux, étapes d'un voyage qui montre aux deux protagonistes - et à nous, lecteurs - l'état actuel de l'humanité.

Mais le leitmotiv de l'histoire, ce sont les questions presque philosophiques que l'on se pose inévitablement, ainsi que Chico, lorsqu'il se retrouve à devoir désactiver des robots afin de récupérer leurs noyaux - une opération nécessaire pour trouver la clé du mystère de la chute de l'archéologie : S'interroger sur la possibilité que les robots aient des sentiments, des émotions, qu'ils possèdent, en somme, un côté humain, c'est finalement s'interroger sur le sens même de l'être humain, sur ce qui nous fait croire que nous sommes des créatures spéciales et uniques sur cette planète : si nous ne sommes pas les seuls à ressentir des émotions, à avoir des sentiments, à nous réjouir ou à souffrir, à avoir des craintes ou des espoirs, alors en vertu de quoi les êtres humains sont-ils différents de toute autre créature ? Et dans quelle mesure un être artificiel est-il simplement une chose ? Dans quelle mesure avons-nous le droit de les contrôler, de décider de leur existence, et dans quelle mesure sommes-nous réellement en mesure de le faire ?

Le cadre est le point fort de l'œuvre, et le titre même de "Terrarium" donne l'idée d'un écosystème créé artificiellement qui commence ensuite à s'autoréguler, comme le fait l'archéologie, un monde inconnu de ses propres habitants, un monde qui cache des mystères à l'intérieur et à l'extérieur, dont il faut redécouvrir le passé pour déchiffrer le présent et sauver l'avenir.

SOURCE: https://www.manga-news.com/index.php/serie-vo/Kagitsuki-Terrarium-vo