Le Cabinet de curiosités de Guillermo del Toro

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Pour Halloween, Netflix a décidé de faire les choses bien.
Mettre la réalisation d'une série d'anthologie entre les mains de Guillermo del Toro, avec des épisodes réalisés par des collègues et amis effrayants.

Le résultat est une anthologie au goût d'antan, non seulement en raison du genre gothique et granguignolesque dans lequel elle évolue, mais aussi en raison de la présentation de chaque épisode par Del Toro lui-même.

La sortie différée, rare pour Netflix, qui apprend de ses rivaux du streaming, d'abord quatre, puis deux, puis deux autres épisodes, nous ramène aux spéciales télévisées d'Hitchcock, dans une opération nostalgique et moderne qui ne fait pas que des heureux parmi les amateurs du genre.

Huit épisodes, disait-on, chacun avec son propre caractère, son propre genre, son propre style.
Tous à sauver, il faut le préciser, même si j'ai inévitablement pris plaisir à en faire mon propre classement :

8. Rats de cimetière (Graveyard Rats)

par Vincenzo Natali

Les rites funéraires sont l'un des premiers signes de civilisation, car le respect des cadavres montre que l'on se soucie davantage de la communauté que du gain personnel. Toutes les créatures ne ressentent pas la même chose, car les cadavres sont grignotés par les rats après avoir été enterrés. Et il y a aussi le problème des pilleurs de tombes qui profanent le dernier lieu de repos des morts dans l'espoir de trouver des bijoux à vendre. Écrit et réalisé par Vincenzo Natali et basé sur une nouvelle d'Henry Kuttner, "Graveyard Rats" suit l'histoire d'un pilleur de tombes qui creuse pour trouver un trésor et trouve plus qu'il ne pensait. Et ce faisant, cet épisode du Cabinet de curiosités de Guillermo Del Toro pose la question de savoir qui est la vraie plaie, des rats ou de la cupidité humaine.

Graveyard Rats" nous emmène à Salem au début du 20ème siècle. La ville se souvient encore clairement de la purge des sorcières menée par le pasteur Cotton Mather, qui a révélé un réseau souterrain de tunnels et d'églises noires où les âmes damnées se rendaient pour adorer les démons. Alors que l'histoire satanique de Salem est enfouie dans les profondeurs de la ville, Masson (David Hewlett), un croque-mort, en découvre bientôt les sombres secrets. Tout cela grâce à un essaim de rats maléfiques, une partie de cartes qui a mal tourné et la cupidité mortelle qui grandit dans son cœur.

C'était peut-être le cadre, le protagoniste ou ses "ennemis", mais descendre dans les tombes d'un cimetière pour voler et trouver souris sur souris était un cauchemar désagréable.
Visqueux et sale, cet épisode n'a même pas réussi à avoir le côté humain qui me rapproche habituellement de certaines histoires.

7. La Prison des apparences (The Outside)

par Ana Lily Amirpour

La relation compliquée avec Amirpour continue.

En réalité, dans ses rêveries, dans les hallucinations que son objectif de peau parfaite l'amène à avoir, il semble y avoir un peu trop de répétitions, devant remplir le temps nécessaire.
Ce qui est le plus surprenant dans cet épisode, c'est sa capacité à nous tenir scotchés à l'écran dès la première minute, et sa capacité à aborder un thème délicat et super-contemporain comme l'esthétique et l'insécurité des femmes, en le mélangeant avec une pincée d'horreur et un soupçon de fantastique.
Les frissons manquent, la démangeaison est inévitable.

6. L'Autopsie (The Autopsy)

par David Prior

Ah, le charme que F. Murray Abraham, peut apporter à n'importe quelle performance !
Il élève même une histoire d'investigation sans réelle profondeur, rend même une autopsie, ou plutôt plusieurs autopsies, fascinantes, et ce tour-ci, le final tient la route.
Dans l'obscurité d'un entrepôt, la confrontation avec l'impossible.

5. Le Lot 36 (Lot 36)

par Guillermo Navarro

Le premier épisode peut-il ne jamais être oublié ?
Disons que vous aurez du mal à oublier un protagoniste rude et coriace comme Tim Blake Nelson qui a le bon visage pour représenter le redneck américain qui voit même dans une histoire fascinante comme les démons à garder sous contrôle, un moyen de s'enrichir.
L'intrigue est là, la conclusion, malheureusement, moins.

4. L'Exposition (The Viewing)

par Panos Cosmatos

En parlant de fin tronquée, nous y sommes.
Avec quatre étrangers aux talents différents, convoqués par un riche magnat mystérieux.
Que veut-il d'eux, que veut-il leur montrer ?
Dans une nuit de drogues et de confessions, les questions sont plus nombreuses que les réponses, comme il sied à un épisode très psychologique.

3. Le Modèle (Pickman's Model)

par Keith Thomas

Peignez ce que vous voyez.
Et si ce que vous voyez sont des monstres, du sang, des festins cannibales, le problème est-il dans votre esprit ou dans la réalité que tout le monde ne peut pas voir et que ces mêmes peintures peuvent révéler ?
La descente dans la folie est faite à coups de pinceau, avec un Ben Barnes mal vieillissant, mais il parvient à rendre crédible et effrayant ce cauchemar romantique du XIXe siècle.

2. Cauchemars de passage (Dreams in the Witch House)

par Catherine Hardwicke

Les histoires de fantômes, je l'ai compris maintenant, sont celles qui me fascinent le plus.
L'histoire d'un deuil impossible à surmonter - celui de sa sœur jumelle - qui a interrompu toute autre aspiration et tout autre rêve, a rendu Walter obsédé par l'au-delà où il l'a vue disparaître.
Le poussant à poursuivre et à interroger des médiums à travers le pays.
Enfin, dans une maison hantée, il pourrait trouver ses réponses.
Tragique et effrayant, ce conte gothique a une fin qui n'est certainement pas aussi heureuse que celle promise au début, mais elle fait haleter plus que les autres et rend bien la vie brisée que raconte toujours une histoire de fantômes.

1. Murmuration (The Murmuring)

par Jennifer Kent

Ce qui prouve que les histoires de fantômes, et les histoires de maisons ayant une histoire à découvrir, sont celles qui me touchent le plus.
Un couple d'ornithologues qui ne peut plus communiquer après un deuil sans nom, un domaine isolé dans lequel travailler et observer les étourneaux, et les cauchemars d'une épouse froide et distante pour révéler ce qui s'est passé dans cette maison, et la culpabilité qui l'arrête.

Plus dramatique qu'horrifique, ce récit, qui repose sur les épaules des intenses Essie Davies et Andrew Lincoln et sur la beauté des vols d'étourneaux, finit aussi par émouvoir.

Car au-delà des sensations fortes, enseigne Guillermo, il y a bien plus.


Toutes les images de ce post sont des frames des trailers officiels de Netflix.



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Pour le moment je n'ais vue que les 2 premier épisode lot 36 et le pilleur de tombé

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J'ai aimé le lot 36, il m'a vraiment satisfait en tant qu'histoire et, à mon avis, il a été très bien réalisé.

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en train de la visionner :-)

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