La chasse au temps libre

Cette semaine de travail a commencé par des charges de travail assez lourdes, si lourdes que le soir, je n'ai même pas pu profiter d'une partie de mon temps libre. Hier soir, par exemple, j'espérais regarder le deuxième épisode de la série télévisée Star Wars Obi-Wan Kenobi, mais je crois que je me suis endormi après même pas 20 minutes ! Mais quand je pense à une activité alternative à faire à la maison le soir, je n'arrive pas à trouver quoi que ce soit. Le soir, je n'ai pas envie de m'asseoir devant un écran pour traiter mes photos ou jouer à la PS4 ou à des activités similaires après avoir passé 8 heures (parfois plus) devant un PC.

Nous sommes toujours si pressés de dépenser toute notre énergie dans des activités professionnelles et nous passons à côté de la beauté de la vie.

Je suis sûr qu'en réduisant le temps de travail, nous pourrions non seulement être des "facteurs de travail" plus productifs pour nos chers capitalistes, mais nous pourrions aussi mieux nous épanouir en tant que personnes et nous impliquer davantage dans des activités d'utilité publique. Le bien-être d'un État ne peut être mesuré uniquement par des indicateurs tels que le PIB par habitant, la dette publique et l'inflation ! J'en suis fermement convaincu.

Le 18 mars 1968, Robert Kennedy a prononcé un discours à l'université du Kansas dans lequel il a souligné, entre autres, l'inadéquation du PIB en tant qu'indicateur du bien-être des nations économiquement développées.

Voici quelques passages significatifs :

"Nous ne trouverons jamais une fin pour la nation ou notre satisfaction personnelle dans la simple poursuite du bien-être économique, dans l'amassement sans fin de biens matériels.
Nous ne pouvons pas mesurer l'esprit national par l'indice Dow-Jones, ni les réalisations du pays par le produit intérieur brut.
Le PIB comprend également la pollution de l'air et la publicité pour les cigarettes, ainsi que les ambulances pour débarrasser nos autoroutes du carnage du week-end.
Le PIB ne tient pas compte de la santé de nos familles, de la qualité de leur éducation ou de la joie de leurs loisirs. Elle ne tient pas compte de la beauté de notre poésie ou de la solidité de nos valeurs familiales, de l'intelligence de notre débat ou de l'honnêteté de nos fonctionnaires. Elle ne tient compte ni de la justice de nos tribunaux ni de l'équité de nos relations mutuelles.
Le PIB ne mesure ni notre esprit ni notre courage, ni notre sagesse ni nos connaissances, ni notre compassion ni notre dévouement à notre pays. Il mesure tout, en somme, sauf ce qui fait que la vie vaut vraiment la peine d'être vécue.
Il peut tout nous dire sur l'Amérique, mais pas si nous pouvons être fiers d'être américains".

Je pense que ces paroles de Kennedy, tournées vers l'avenir, devraient frapper nos esprits et plus encore nos cœurs.

Je m'arrête souvent pour penser à ce qui peut vraiment me rendre heureux et pas seulement comblé, et il n'y a pas de réponse valable pour chaque moment.

En attendant, je dois me coucher tôt ce soir car demain matin, à 6 heures, je dois prendre le train pour aller travailler en dehors de la ville.

photo source: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/photographie-de-mise-au-point-peu-profonde-de-fleur-de-pissenlit-blanc-54300/